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mercredi 23 mars 2011 à 14h

Rassemblement de solidarité le 23 mars à Toulouse

Un graffito sur le parcours de la manifestation toulousaine du mardi 12 octobre 2010.

Qu'est-ce qu'il y avait marqué ? "Grève générale définitive", "on se laissera pas faire"
ou quelque chose dans ce goût-là. Un morceau de mobilisation certainement déjà effacé
par les agents municipaux. Une action de plus dans un mouvement général de protestation…

Le lendemain matin 6h30, à coup de bélier la police rentre dans une maison,
arrête deux personnes et les emmène. Le prétexte ? Le graffito, une arrestation ratée et
un commissaire vexé par la solidarité de manifestantEs en colère.

Mise en garde à vue un jour, une nuit et puis encore un jour... Puis un procès...
et puis non...un report sans date...Et un matin un huissier... Une nouvelle convocation...

La machine est rodée, ce n'est pas la première fois qu'elle fonctionne, pour des
sans-papierEs, pour des jeunes et des moins jeunes, pour des militantEs ou du tout venant,
pour des coupables comme pour des innocentEs. Nous sommes de toute façon tous et
toutes un peu coupables.

Peu importe, ce qui compte, c'est qu'elle fonctionne : qu'elle interpelle et incarcère,
qu'elle brise et inspire la crainte, qu'elle expulse et pacifie. La machine s'appelle police,
la machine s'appelle justice, administrative froide et bien rodée.

Et que ce soit tous les jours ou pendant un mouvement social, le constat et le même...
De lourdes peines de prison à St Nazaire, à Lyon, à Paris... A Montreuil un lycéen touché
par un flashball, à Toulouse deux lycéens arrêtés sur une action de grève...
Et puis « en marge de la manifestation » comme ils disent ; combien ? on ne sait plus bien,
c'est dans les marges, les notes de bas de pages, les annexes… Et deux de plus que l'on
va inscrire dans la longue liste des contentieux. Les portes défoncées à coup de pied,
les yeux bandés, les GAV… Une normalité intolérable, une banalité à gerber à laquelle
on ne s'habituera jamais.

Et en plus ce cher commissaire voudrait nous interdire toute manifestation de solidarité en
réprimant à grand coup de gaz et de matraques comme cela c'est produit il y a quelques
jours devant le tribunal à Toulouse.
Et puis une fois encore un jugement en procédure expéditive et un passage par la
case prison...

Nous ne nous laisserons pas juger loin des yeux des nos ami-e-s, et de toutes personnes
voulant affirmer leur soutien.

RASSEMBLEMENT MERCREDI 23 MARS 14 H

devant le TGI M°Palais de « Justice »

Toute audience est publique comme le stipule le

CODE DE PROCEDURE PENALE Article 400 (Loi nº 2002-307 du 4 mars 2002 art. 10 Journal Officiel du 5 mars 2002)

« Les audiences sont publiques.
Néanmoins, le tribunal peut , en constatant dans son jugement que la publicité est dangereuse pour l'ordre ou les moeurs, ordonner, par jugement rendu en audience publique, que les débats auront lieu à huis clos (...)
Le jugement sur le fond doit toujours être prononcé en audience publique . »

Dans la vie y'a ceux qui ont les armes chargées et ceux qui creusent…

Jusqu'à quand… ?


Pour soutenir financièrement, envoyez vos chèques au CAJ -
Comité d'Autodéfense Juridique- c/o Canal Sud,40 rue Alfred Duméril, 31400 Toulouse.
A l'ordre de Maria. [caj31@riseup.net]

Source : message reçu le 19 mars 10h

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/1659